Preuve de vie
(cogito ergo sum)
Ceci n’est pas mon état vital,
installé ici, je me retrouve
comme un légume, dans mon allégeance
je ne peux écrire que ce qui est réel…
produit et béni.
Quand j’étais à l’école
de la colère passagère, nous dessinions
avec ferveur des robes pour
des squelettes qui se tordaient de douleur et
des esquisses sur du papier-monnaie de nos parents…
nos antihéros.
Pour moi, il n’y avait pas ni lois…
ni limites.
Platon disait ce qui était beau.
Esthétique médiocre et impertinente.
Ah, le dessinateur de cauchemars ! Le vendeur d’amphétamines…et
le chameau du désert
qui contemplait le vice et le plaisir (en silence),
c’était des êtres qui se masturbaient dans la certitude universelle.
Combien de vérités ?
Combien de triomphe ?
Combien d’amis ?
Où sont mes souvenirs ? Où est-elle…
Je cherche la vérité dans la poésie.
Eliminons tout ce qui est superflu !
Il ne reste de tout cela que le contenu et
l’essence.
Les mots bien rangés sont des axiomes,
les axiomes bien rangés sont des príncipes, .
les príncipes bien rangés sont…
de la poésie.
Les vocables sont mon arme et
mon stylographe une prolongation de ma main.
Toujours à mendier et à donner des coups de massue.
Mais au coeur du poème, à l’intérieur du centre,
à l’intérieur de mon audace…
il n’y a rien de plus transgresseur
que les mots mal rangés
pour qu’ils perdurent dans la fuite du temp…
(désordonnés dans la poésie).
Carlos Chatham TENORIO